المستشفى الذي مزقه الرصاص Irene Beeson

« L'hôpital de 300 lits criblé de

​​​​​​ balles que les Israéliens utilisaient comme cible d'exercice , reste debout ; l'une des églises de la ville a été détruite , une autre est encore debout . Sa structure est légèrement endom magée , mais elle est dépouillée de tout : les garnitures de marbre des parois , le mobilier , les icônes précieuses du IVe siècle , les statues , les lampes etc. Une mosquée s'élève au - dessus des ruines nivelées les murs endomma gés , le minaret décapité et le toit dépouillé de ses tuiles . On distingue encore dans le paysage la carcasse d'un club d'officiers . Ce qui reste des murs est troué de balles , décoré de graffitis injurieux et pornogra phiques . Le reste n'est que décombres . Partout où cela était possible , tout a été jeté à terre . Les toits plats qui couvrent le sol ressemblent à de gigantesques pierres tombales . Il ne reste rien qui pourrait servir de maison ou d'abri . Pas un arbre sous lequel trouver de l'ombre . Aucun moyen de s'éclairer . Les Israéliens ont emmené les générateurs . Ils ont aussi fait main basse sur toutes les pompes de la ville qui permettaient d'avoir de l'eau potable ou d'irriguer les champs . Ils ont rempli les réservoirs avec de l'huile diesel , du pétrole ou des ordures » . Irene Beeson

In The Guardian du 22. 7.
1974